S’il est des chefs d’œuvre dont la découverte des premières pages
Est susceptible de rendre « addict » jusqu’au plus bas en âge,
C’est bien évidemment : « À toi qui t’en vas », un recueil de nouvelle
Publiée aux éditions Savanes du Continent qui façonne le lecteur et le renouvelle.
« A toi qui t’en vas » s’étend sur 151 pages
Qui se laissent tourner de long en large.
La première de couverture en teinte d’Andrinople, le rouge
Renvoie à une vision dramatique, le dieu Thanatos qui bouge.
Le rouge qui domine la première de couverture
Est entrecoupé çà et là par du bleu qui marque une rupture.
Le blanc, signe d’espérance, vient briser le tableau sombre
Et chante le requiem de la tristesse qui doucement tombe.
Orthographié en minuscule et griffé au blanc
Le titre de l’ouvrage porte en son sein des relents,
De fraternité, d’amitié et constitue un grand hommage
Au feu Christian FANOUDAN, un illustre personnage.
Oui avant même d’être une œuvre littéraire
‘‘A toi qui t’en vas ’’ est d’abord une gloriole funéraire.
Le Père, le formateur, qui rend hommage à son élève
Qui dans la projection était déjà vu comme la relève.
Le sort en a décidé bien autrement
L’allié de l’écrivain s’en est allé douloureusement
L’abbé Destin AKPO était professeur et ami de Christian
Ce grand Séminariste de Lokossa toujours souriant.
L’œuvre que je vous présente est pleine de significations
Car elle porte le titre de la dernière nouvelle pleine d’émotion.
Sept différentes nouvelles forment l’ossature interne du livre
Avec des messages forts et parlants, qui risquent de vous rendre ivres.
Ivresse d’émotion, de satisfaction et de délectation
De diverses thématiques d’actualité qui incitent à la réflexion et à l’action.
L’auteur offre à son lectorat une œuvre littéraire facile à lire
Avec un style fascinant, simple, et digeste à boire jusqu’à la lie.

Voulez-vous découvrir « La Blague qui ne fait pas rire » ?
La toute première nouvelle, vous risquez de la lire et de la relire.
Si vous voulez revivre les tendres moments de votre enfance
« À toi qui t’en vas » vous relance, car elle est une réelle chance.
L’auteur nous conduit sur les sentiers
De nos souvenirs infantiles sans se soucier,
De l’émotion qui déborde à flots chez le lecteur en rage
Car s’identifiant aisément aux différents personnages.
La Deuxième nouvelle, « Faut pas que ça va dormir dans tes oreilles et mourir dedans »
Est l’histoire triste de Adama, un très jeune migrant.
Aviez-vous déjà vu un livre qui chante de lui-même ?
« Han héhé, zido ma djess, han héhé, ça dja la foule, Dja les foutaises hée
C’est vrai on n’a rien mais on consomme jusqu’au matin
Ce qui est sûr on est là
C’est Dieu qui nous protège
Tôt au tard, le jour va se lever »
Oui tôt ou tard, la lueur d’espoir tel un éclair resplendira
L’auteur arrive à faire chanter le lecteur et touche même son aura.
Et si vous êtes en panne de motivation intellectuelle
Songez à lire « Elle s’appelait Isabelle », la 3ème nouvelle, combien actuelle.
L’auteur n’a pas oublié de mettre sur le tapis la polygamie, une thématique
Combien sensible, qui pique et devant laquelle on tique.
Au frontispice de la 4ème nouvelle vous découvrirez le « Polygame impuissant »
Avec Takanon et Kraaka ces deux coépouses qui se battent jusqu’au sang.
« Danse et Cendres », ah cette 5ème nouvelle! avec Alougba la fille légendaire
Belle, attirante, au succès professionnel remarquable, elle était devenue un repère entre ses paires.
Si vous êtes courtisés par le désir de savourer du suspens
« Peter Shi » la 6ème nouvelle vous retient et vous tient comme une pince.
Cette nouvelle, je l’avoue, reste mon coup de cœur,
J’espère qu’elle le deviendra aussi pour vous tout à l’heure.
7ème et dernière nouvelle « A toi qui t’en vas » porte
La marque d’une histoire triste d’un séminariste que la mort emporte.
Le titre de cette dernière nouvelle imprimera son nom
Au titre général du livre qui, doucement gagne du renom.
Du reste, ce bouquin a le mérite
D’avoir obéi aux sacrés rites,
Des réglettes de la littérature
Assortis d’impressionnantes cultures.
L’extraordinaire nous attire un instant
Mais la simplicité nous retient plus longtemps.
Ce livre est une mine d’or, il tient en son emprise
N’importe quel lecteur qu’il peut réanimer même en crise.
Je baise mon chapeau pour les plurielles expressions
Ces nombreuses tournures en langues sans complexes et sans interdictions
Vous y rentrouvrirez Babadé, Adjigannon, Awadjijè et d’autres prénoms locaux
Qui font rêver le lecteur avant de fermer le rideau.
Mais alerte, si vous êtes allergique au rire
Songer à ne pas le toucher, il vous fera pire.
Vous allez certainement vous laisser aller
Aux scènes et aux paroles comiques qui vont vous bercer.

La justesse et l’exactitude des mots utilisés
Sont autant d’atout ayant droit d’être cités.
L’emploi des nombreuses figures de style délicatement choisis
Incite à féliciter l’ouvrage de qui l’on ne peut plus rien dire.
Le succès d’un ouvrage, c’est quand les pages du livre s’ouvrent toutes seules
Pour dire que le lecteur se surprend à la fin du livre sans avoir mal à l’œil.
Si écrire un bon livre était un péché,
L’abbé Destin AKPO est déjà un damné.
Contestez mes dires quand vous aurez votre exemplaire,
Rendez-le systématiquement si cela vous déplait.
Je peux l’assurer : il va vous plaire.
Et cela, il n’y a rien à faire.
Je vous remercie !
Georjino HOUNKPATIN, diocèse d’Abomey
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