Le son coule comme une eau de noix de coco qui se déverse sur une belle plage arrosée de soleil. La grâce mélodique qui sillonne la biggin et le makossa peut être l’expression du makossa love, comme du zouk, qu’on ne peut s’empêcher de psalmodier la douceur d’une palette musicale bien agencée. Ce, pour donner sens à des sonorités savamment concoctées par une orchestration feutrée, qui s’apparente à la méthode classique, à l’ancienne en live studio. Une production audio qui donne aux souffles des instruments d’irradier de mille couleurs mélodiques le chant mielleux de l’artiste. Qu’il est vraiment plaisant ce Teddy William !
Une voix tout en finesse et mesures, quelque peu chaloupée, caresse différentes notes aiguës, sans trop de fioritures, mais en équilibre radieuse avec l’orchestration musicale. La suavité rythmique qui s’en dégage interroge à merveille le « pourquoi » d’un amour en errance, qui cherche cœur où se poser et languit après une réciprocité partagée, telle la douceur des harmonies qui se baladent allègrement dans cette chanson. On peut dire « rien de neuf sous le soleil », ce questionnement étant vieux comme le monde, banal comme la coexistence empirique mâle femelle, qui s’exclut, s’attire, s’agite et s’accomplit dans une dualité harassante, mais harmonieuse. Un questionnement sur la vie, sur le fait qu’aimer ne soit plus suffisant de nos jours, qu’il faille malheureusement asseoir une relation amoureuse sur la recherche désespérante d’un intérêt quelconque, qu’aimer ne se dit plus, mais ne se montre plus qu’à travers le matériel.
Par ces temps dominés par une ritournelle musicale frelatée qu’on se refile à volonté, à la recherche du buzz qui ouvre champ à la Starmania 2.0, Teddy William et son « Pourquoi » travestit l’espace, tel un reposoir pour ceux en quête de sens harmonique, de construit mélodique, de projection rythmique, qui se prêtent à la relaxation de l’âme. Un quelque chose de chatouilleux, qui ramène aux premiers amours musicaux aux airs vintage. Alors, on savoure le délicat parfum des tropiques ensoleillés. On se rince les yeux sur un agencement d’images, de séquences, de panoramas bigarrés, tantôt intimistes, tantôt ouverts sur de vastes étendues où des personnages s’enchaînent au rythme de l’écoulement de mélodies, en quête de sens au pourquoi de l’ambiguïté de l’amour.
Une chose est sûre, une voix fluette de plus se cherche une voie d’accès au firmament de l’excellence ! Teddy William, nos souhaits de succès accompagnent cette quête dynamique et incontournable. Bon vent l’artiste !
Label : Teddyfamily
Clip: Na Goddy prod shootam
Audio production : Dijay Cliff
Paroles : Teddy William
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