1. Bonjour Chrime Kouemo. Nous sommes heureux de vous recevoir. Vous êtes une écrivaine d’origine camerounaise établie en France, « Retour triomphal au mboa » est votre premier roman publié en mai 2020. Alors, comment est né chez vous l’envie d’écrire ce livre ?
Bonjour Boris. C’est un immense plaisir pour moi de participer à cette interview. L’envie d’écrire est née chez moi à l’adolescence. Ma meilleure amie et moi étions passionnées de lecture, et à cette époque, nous dévorions les Harlequins. Nous avons eu envie d’écrire une histoire qui se passait dans notre collège. Nous n’avons jamais terminé cette histoire mais c’est à ce moment que la graine a été définitivement plantée en moi.
2. Votre livre est un cahier d’un retour au pays natal. Il nous fait vivre l’énigme du retour de Solange au Cameroun, après 17 ans passés en France. Solange a été trahit par son amour du lycée, Cédric, qui entreprend de la reconquérir pendant qu’elle tente de se reconstruire avec un autre homme, Cham. Peut-on penser que votre roman est autobiographique ?
Retour Triomphal au Mboa est une œuvre de fiction même si certains personnages et certaines circonstances sont tirés de ma vie personnelle.
3. Quel est le sous-entendu contenu dans le triangle amoureux qui implique Solange, Cédric et Cham ?
Solange rentre au Cameroun avec la certitude que rien ne peut ébranler ses convictions vis-à-vis de la fin de son histoire avec Cédric. La suite des évènements lui prouve le contraire. Même si au final le triangle amoureux entre Solange, Cédric et Cham est éphémère, il est la preuve qu’il n’est pas aisé de se défaire d’un amour d’enfance.
Les femmes peuvent exercer le métier qu’elles veulent.
4. On constate que votre protagoniste est ingénieur-architecte de profession. Un métier qu’exerce très peu de femmes, dans le contexte africain notamment. Quel est le message que vous avez voulu passer à travers ce choix ?
Je ne pense pas avoir voulu passer un message particulier. Je suis moi-même ingénieur dans la construction (un peu comme Solange, rires) et je ne m’étonne donc pas de rencontrer des consœurs. Mais s’il fallait passer un message, je dirais que les femmes peuvent exercer le métier qu’elles veulent.

5. Chrime Kouemo, comment avez-vous choisi les noms de vos protagonistes ? Des choix à dessein ou pure fantaisie ?
Certains noms de mes personnages ont été choisis à dessein, notamment celui du personnage principal. Je me suis inspirée des prénoms de certains membres de ma famille que mes amis et moi qualifions de prénoms Africains Français (rires). Ces prénoms très rares parce que très souvent créés sont parfois source de moquerie et je voulais illustrer cela.
L’Afrique a besoin de tous ses enfants pour se reconstruire et se relever.
6. Comment définissez-vous le rapport avec la terre natale ? Selon vous, l’immigré africain est-il toujours appelé à rentrer chez soi quel que soit le temps passé Ailleurs ?
Pour ma part, oui l’immigré Africain est appelé à rentrer chez soi. Peu importe le temps passé à l’extérieur. L’Afrique a besoin de tous ses enfants pour se reconstruire et se relever.
7. Pourquoi avez-vous opté pour l’autoédition au détriment de l’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur ? Est-ce pour vous le moyen idéal pour contrôler la diffusion et surtout les ventes de votre livre ou alors vous avez d’autres raisons ?
Pour ce premier roman, j’avoue que l’auto édition s’est imposée comme le choix incontournable. Il y a encore trop peu (ou pas) de maison d’éditions africaine qui publie ce type d’ouvrages. Je pense aussi que j’avais peur du refus.
Je suis pas mal d’auteurs auto édités sur les réseaux sociaux qui partagent leur expérience. Quand je me suis enfin décidée à publier mon manuscrit, je ne voulais plus attendre trop longtemps. Je me suis lancée.
La littérature est devenue un moteur. Il m’est impossible à présent de faire un jour sans lire ou écrire.
8. Chrime Kouemo, quel rôle joue la littérature dans votre vie ?
Un rôle central. Je lis énormément depuis ma tendre enfance. C’était mon passe temps favori. Et depuis que je me suis lancée dans l’écriture, la littérature est devenue un moteur. Je veux encore plus découvrir de nouveaux auteurs et encore plus écrire. Il m’est impossible à présent de faire un jour sans lire ou écrire.

J’ai de nombreux projets d’écriture dont certains sont presque aboutis.
9. Lorsqu’on lit les commentaires autour de votre livre Retour Triomphal Au Mboa, sur Amazon et sur les réseaux sociaux notamment, on se rend compte qu’il est bien accueilli par le public. Quel est le sentiment que cela suscite en vous ?
Beaucoup de fierté et de joie, mais aussi un soupçon d’appréhension. J’ai de nombreux projets d’écriture dont certains sont presque aboutis, j’espère qu’ils seront aussi bien accueillis.
10. Que répondez-vous à ceux qui ont hâte de lire vos prochaines publications ? A quand le prochain roman ?
Je leur dirais de patienter jusqu’à la fin du mois de juin 2021.
11. Où et comment se procurer votre livre Retour Triomphal Au Mboa?
Sur Amazon en version Ebook et version papier (pour ceux qui résident en Europe ou en Amérique).
Je suis en cours de discussion en ce moment pour la distribution du livre au Cameroun. Ils seront disponibles d’ici la mi-juillet au Cameroun.
12. Merci Chrime Kouemo, d’avoir répondu à nos questions.
Merci Boris pour ce bel échange.

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